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Il est des histoires qui semblent sorties d’un roman. Celles de François-Joseph Fournier et de l’île de Porquerolles en font partie, tant elles sont intimement liées aux voyages, à l’aventure et aux amours passionnels.
Fils de bateliers belges, François-Joseph embarque vers les Amériques en 1883. À l’Ouest toute ! Après New York, le Canada, le Panama, la Californie, il prend la direction du Nevada et de sa ruée vers l’or. Dès lors, il trouve le filon, celui-là même qui le mènera jusqu’au Mexique.
Son âme d’aventurier sillonne les régions du Chiapas et du Tabasco, et c’est le coup de foudre. Si fort que sa première exploitation agricole y voit le jour, la “Compania Agricola y Colonizadora de Tabasco y Chiapas”, et sa vision moderne d’un nouveau monde se concrétise pleinement.
Son rêve d’autonomie, de plénitude et de bien-être est communautaire, et son personnel en fait partie. Dispensaire, écoles et fanfares émergent et avec eux les fondations d’un idéal d’autarcie. Un îlot d’indépendance douce pousse en plein désert.
En 1911, la révolution mexicaine éclate et il rentre en France. À Porquerolles, il retrouve un peu de la lumière et des parfums du Mexique. Une douceur inattendue l’accueille et le berce, lui offrant ce sentiment d’appartenance tant désiré. Porquerolles sera son royaume. Si bien qu’en 1912, il se porte acquéreur de l’île alors mise aux enchères. Eperdument amoureux de Sylvia, sa jeune femme, il lui offre ce joyau en cadeau de mariage. Comme pour ponctuer d’amour une vie exaltante, en la posant quelque part.
Le temps de prendre racine. Voilà ce qu’est Porquerolles, un sésame au creux de la Méditerranée, qui invite à se poser. François-Joseph Fournier rêve à nouveau. Il aime tant l’île qu’il souhaiterait pouvoir y vivre pleinement, sans avoir à rejoindre le continent. En toute autonomie. Alors, il plante des arbres fruitiers à foison, entretient les forêts et canalise les eaux, afin d’offrir à ses habitants un havre de paix coupé du monde. C’est ainsi que démarrent l’exploitation de terres viticoles, les cultures d’agrumes, le maraîchage et l’élevage. On vit au rythme des récoltes, provenant de la terre ou des pêcheurs.
Au fil du temps, Porquerolles affirme son visage agricole. La vigne peuple ses pentes douces et anime les bavardages du village.