Un domaine bercé par les flots
Ici, des vignes émergent, bercées par la houle, les pluies d’automne et la fraîcheur marine. L’eau qui coule ou s’infiltre donne aux baies cette note unique, à l’accent insulaire. Dans ce cycle fluide, la mer enlace l’île, la rosée couvre la végétation, et ancre délicatement cette tension saline dans les blancs et rosés du Domaine de l’Ile.
Des ruisseaux temporaires
Ils sont si rares qu’on les chérit, les jours de pluie. Ils créent des ruisseaux temporaires et tout un réseau de rigoles, dans les vallons, qui abreuve les nappes phréatiques. Les pentes canalisent également ces eaux pluviales, aussitôt absorbées par les sols argileux de Porquerolles. C’est juste ce qu’il faut à la vigne pour libérer cette fraîcheur qui désaltère immanquablement.
Le bleu ancré dans les pupilles
La Méditerranée veille sur ce fragment de roches et de taillis. Calanques mordues par l’écume, empreintes salées des embruns, la vigne prospère entre terre et mer, sensible aux bontés de l’immensité qui la veille. Elle devient plus résistante à la sécheresse et aux vents secs, forge son caractère. Ouatés de l’immuabilité marine qui tempère les affronts brûlants ou gélifs, ses fruits poussent doucement comme les marées subtiles d’ici, offrant à nos vins tout leur doux salin.
Précieuse rosée
À Porquerolles, l’humidité atmosphérique est idéale. 78 % en moyenne par an. Le baromètre parfait pour endiguer les flux brûlants du sud. La rosée, inconnue dans le Midi de la France, se pose régulièrement sur l’île. Elle protège la vigne du stress hydrique, prévient la déshydratation et maintient le végétal en bonne santé pour la photosynthèse. Tout cela favorise le transport du sucre par le phloème et son accumulation dans les baies. Les raisins sont emplis de cette insularité généreuse qui met l’eau à la bouche.